Archéologie dans la région
Par exemple, la ballastière de Flins-Les Mureaux a livré, à plus de 5 mètres de profondeur, dans les alluvions quaternaires de la Seine, des silex taillés de l’époque acheléenne et des ossements fossiles appartenant à l’éléphant antique et au cheval, le tout pouvant daté de 4 à 500 000 ans avant notre ère.
En 1885, furent découverts, à trois mètres de profondeur, au lieudit « Le Moulin-de-Radet », à Maule, dans une ballastière aujourd’hui comblée, des silex du paléolithique moyen (100.000 ans avant notre ère).
En 1910, à Herleville, lieudit « La Folie-Renauld », Victor Aubert, carrier et chercheur passionné, découvrit trois coup de poings acheuléens (vers 300.000 ans avant notre ère) et deux pointes moustériennes (vers 100.000 ans avant notre ère).
Le dolmen de la Justice, situé à Elisabethville, sur le territoire d’Epône, non loin de la limite d’Aubergenville, est en partie détruit.
Un autre dolmen, situé aussi à Epône, dans les bois de la Garenne, et qui portait le nom du « Trou-aux-Anglais », découvert en 1880, a été démonté et reconstruit en 1901 dans les fossés du château de Saint-Germain.
La période franque, qui a suivi, a laissé aussi de nombreux vestiges archéologiques dans notre région, prouvant l’existence de la plupart de nos villages. Malheureusement, beaucoup de découvertes, faites au hasard de tranchées creusées pour des adductions d’eau ou lors de la confection des routes, n’ont pas laissé de traces ; parfois, les descriptions sont si vagues qu’elles n’éclairent pas beaucoup. M. Toussaint en donne un tableau à peu près complet.

Des sépultures mérovingiennes ont été découvertes à Juziers, à Sailly, (un sarcophage en pierre en 1882), à Condécourt, (fouilles effectuées en 1888), à Théméricourt et à Vigny, (pour ces deux dernières localités ont ne possède aucune précision, ce qui ne permet pas de conclure).
Seraincourt semble être particulièrement riche. En 1846, on aurait mis à jour, lors de la réfection de la route conduisant à Meulan, des sépultures par centaines, creusées dans la marne. En 1897, plus de deux cents sarcophages de pierres auraient été mis à jour à Rueil, et encore onze autres en 1930.
En 1885, deux sarcophages en pierre furent mis à jour à droite du chemin de Vigny à Longuesse, près du moulin de Longuesse. En septembre 1963, dans ce même secteur, la tranchée rectiligne creusée pour l’adduction d’eau a encore mis à jour plusieurs sarcophages en pierre, près de la cote 61, en face du cimetière.
Dans le canton de Meulan, quatre communes ont fourni sûrement des sépultures de l’époque franque : à Tessancourt, en 1922, quinze sarcophages ont été mis à jour, au lieudit La Maraîche ; brisés par les ouvriers, on n’a pu savoir ce qu’ils contenaient, si ce n’est qu’un couteau en fer très rouillé, une boucle d’oreille en bronze et quelques débris de poterie.
Quelques années plus tard, en 1927, deux sarcophages en pierre et huit squelettes sans sépulture ont été découverts à 25 mètres environ au sud-ouest de la ferme de l’Ile-Belle, à Meulan. Les sépultures ont été détruites par des travaux.
Le témoignage de ces trouvailles archéologiques prouve une occupation humaine déjà très dense aux premiers siècles de notre ère et il est probable que la plupart de nos villages se sont installés sur des sites anciennement défrichés. Les hommes du néolithique, en particulier ceux du Campignien, ont ouvert à la culture la majeure partie des terres exploitées de nos jours et ils ont certainement été les premiers à établir un habitat sédentaire. La toponymie apporte de précieuses indications sur l’installation des groupes humains, même en ne s’en tenant qu’à l’étude des noms de communes.
Antérieure aux Romains, qui a donné les noms suivants : Avernes, dont le nom paraît lié à l’existence d’eaux souterraines; Brueil, qui signifie petit bois, (certains pensent que Brueil est d’origine franque, donc plus tardive); Verneuil, qui signifie la clairière des aulnes, (du Gaulois vernos aulne, et ialos clairière); Epône, qui signifie cheval, (la déesse Epona protégeait les écuries).
A suivi, a donné des noms dont la signification est souvent facile à découvrir : noms agricoles comme Vigny (la vigne); Aulnay (les aulnes comme Verneuil donc, mais plus récent); Fresnes, (c’est le nom qu’a porté Ecquevilly jusqu’au début du 18ème siècle); noms tirés de la présence de l’eau comme Fontenay-Saint-Père (la fontaine); Vaux (le val, la vallée); noms tirés de l’industrie comme Flins (du latin figulus, potier).
• Archives de la commune de Tessancourt sur Aubette
• Histoire de Meulan et de sa région par les textes de Marcel Lachiver
• Histoire du canton de Meulan d’Edmond Bories tome 1
• Archives de la ville de Meulan
• Archives de la fabrique de l’église de Tessancourt
• Archives départementales de Seine & Oise liasse G 963
• Archives registre Terrier, I, page 20
• Archives Me François Chesnou, notaire royal à Meulan