Un peu d’histoire sur Tessancourt

Un peu d’histoire sur Tessancourt

TAXICURTIS

Dans le nom ancien de Taxicurtis, la finale « Curtis » signifie cour ou basse-cour, et peut être définie comme la partie d’un « mense » clos de murs ou de haies. Cette ferme devint le noyau du village que nous trouvons sous le nom moderne de Tessancourt.

Une charte de Galeran premier, datée du château de Meulan en octobre 1056 et souscrite par Renaud, neveu de Hugues premier, fait mention de Tessancourt, comme une terre ayant été donnée aux moines de Jumièges.

En 1069, l’église de Tessancourt fut donnée à l’abbaye du Bec-Helloin, par Hugues, comte de Meulan, pour le repos éternel de ses parents et d’Eudes, fils de Jean, prévôt de Meulan, lequel présenta la charte de donation au roi Philippe, alors au château de Poissy, pour qu’il l’approuva de sa signature.

Cette charte était ainsi conçue :

Une charte de Galeran premier, datée du château de Meulan en octobre 1056 et souscrite par Renaud, neveu de Hugues premier, fait mention de Tessancourt, comme une terre ayant été donnée aux moines de Jumièges.

En 1069, l’église de Tessancourt fut donnée à l’abbaye du Bec-Helloin, par Hugues, comte de Meulan, pour le repos éternel de ses parents et d’Eudes, fils de Jean, prévôt de Meulan, lequel présenta la charte de donation au roi Philippe, alors au château de Poissy, pour qu’il l’approuva de sa signature.

« En l’an de l’incarnation du seigneur 1069, moi, Hugues de Meulan, fils de Galeran, veux qu’il soit connu de tous, présent et à venir que pour la rédemption et pour le salut de l’âme de mon père, de ma mère et de Jean, fils d’Odon. J’ai fait donation au monastère du Bec-Helloin, qui a été construit en l’honneur de la Sainte-Vierge Marie, du village appelé Tessancourt, sous cette condition que les moines dudit monastère auront pendant ma vie la dîme du village et posséderont après ma mort, la totalité de ce qui le compose. »
A cette donation ont assisté Guillaume, archidiacre de Chartres; Hugues, fils de Gaultier de Poix; Girard de Luzarches, Odon de Montmorency, le roi Philippe, fils du roi Henry, étant au château de Poissy l’a confirmé de sa main et marqué de son sceau.

Par la charte de 1142, donnée aux habitants de Meulan, ceux de Tessancourt sont exempts des redevances du droit de coutume et tonlieu sur les denrées et marchandises qu’ils apportent au marché de Meulan.

Nota : Le livre sensier de Saint-Niçaise (Nicolas Davanne, recueil d’actes et contrats) nous apprend que la donation de bien qui avait été faite au couvent Saint-Niçaise, comprenait une métairie, de grands bâtiments et un enclos, le tout contenant 70 arpents d’héritage. Les moines faisaient valoir ce domaine, là où il n’y avait que des marais, ils créèrent des étangs, dont celui de Gaudimont, qui s’étendait de la chaussée de Tessancourt remontant vers le nord du village dans la vallée de Condécourt, il avait encore 50 arpents, la dîme de cet étang fut donnée par Galeran au monastère de Saint-Niçaise en 1132

En 1136, Robert, comte de Meulan, fit donation de différents biens situés à Tessancourt, en faveur de l’église de Liancourt.

Dans cette paroisse , la viticulture était à cette époque en progrès croissants pour se conformer aux volontés du donateur, les moines de Saint-Niçaise, par un acte capitulaire de 1232, il fut arrêté que le vin rouge et blanc du clos de Tessancourt serait désormais employé tout entier à l’usage de la communauté sans rien en vendre ni soustraire.

Dans le premier quart du XIIIe siècle , un certain Raoul Vétitus qualifié seigneur de Tessancourt, reconnaît tenir du roi Philippe-Auguste comme il tenait du comte de Meulan, tout ce qu’il possède à Tessancourt, cinq arpents de vigne, les droits de herbages, deux hostises, et les droits seigneuriaux, en échange, il devait fournir le service de chevalier et un mois de guet.

En 1250, Hugues de Bautellu (Bauthelu), curé de Reilly, fait don au prieur de ses vignes de Tessancourt.

L’ancien manoir des premiers seigneurs de Tessancourt était situé proche de la rivière de l’Aubette. Ce fief de la Marêche convertie aujourd’hui en exploitation agricole prit le nom de Banthelu.

Vers la fin du XIIIe siècle, un cadet de la famille Henri de Banthelu, Jean de Banthelu, devint seigneur de Tessancourt et fit construire un château nommé Horzeaux dont il ne subsiste aujourd’hui que la porte principale; bâti sur une butte rocheuse, il occupait une bonne situation, ses dépendances étaient nombreuses, il n’en reste plus que le moulin.

Porte de la ferme d'Horzeaux

La description de ce domaine est contenue dans un contrat passé le 3 Juin 1456, devant Jean Duval, tabellion à Meulan. «Noble homme Jean Riconi dit Villeneuve , écuyer, vend à titre perpétuel à messire Jallain, bourgeois de Meulan et à Isabeau, sa femme , l’hôtel, cour, colombier, jardin, moulin, prés, bois, aulnaie, pêcherie, pâturages, cens, rentes, revenus et possession

de Tessancourt, qui étaient et appartenaient à Jean de Banthelu en son vivant, écuyer, mouvant et tenant du seigneur de Gaillonnet, moyennant XXXJX livres VJ sols et VJ deniers, payés en XV écus d’or, valant XXVIJ sols et VJ deniers tournois, et une soulte que le dit écuyer vendeur confesse avoir eue et reçue »

Oudard de Cauperel

Oudard de Cauperel, écuyer, prévôt de Meulan en 1515, marié à Marguerite de Sence, succédaient aux Jallain, ils eurent deux filles, Nicolle et Jeanne. Nicolle de Cauperel épousa Yves de Vion, seigneur de Puiseux sur Seine, lieutenant-général à Meulan et eut en dot une partie de la terre de Tessancourt. L’autre partie de cette terre fut donnée à sa soeur Jeanne de Cauperel, lors de son mariage avec Denis de la Planche, seigneur de Gaillon, prévôt de Meulan. Quelques temps après un accord fut conclu; la totalité de la seigneurie de Tessancourt passa dans la famille de Vion. De son mariage, Yves de Vion eut trois enfants, Jérôme, Marie et Claude. Devenu veuf en 1536, il épousa Marguerite d’Aubourg, dame de Percheux et eut de cette union trois enfants. Après la mort d’Yves de Vion survenue le 12 février 1568, son fils Jérôme de Vion mourut célibataire en 1547, ce fut François de Vion, l’ainé des enfants de son second mariage qui hérita de la seigneurie de Tessancourt. Marié en première noce à Louise de Buchet, morte sans postérité, il s’allia, le 23 mai 1571, à Pernelle de Joigny.

La pierre tumulaire adossée au mur méridional de l’église de Tessancourt porte que: François de Vion était un des cent gentilshommes de la maison du roi et écuyer de Saint-Germain-en-Laye, seigneur de Tessancourt, Orzeaux et Puiseux-sur-Seine et que sa femme Pernelle de Joigny, fille de haut et puissant seigneur, messire Antoine de Joigny, chevalier de l’ordre du roi, baron de Bellebrune, seigneur de Marle et Thurbingheim. De ce mariage était sorti cinq enfants, dont l’ainé Denis de Vion fut seigneur de Tessancourt, Orzeaux, Grosrouvres et Pintères, par contrat passé devant Jacques Godard, tabellion de la Châtellenie de Mézières (près de Dreux), il avait épousé, le 22 février 1599, Hélène de Villiers, fille de Charles de Villiers, seigneur de Radegonde et de Geneviève de Croizette, dont sorti Henri de Vion et Pierre de Vion.

Au décès d’Hélène de Villiers, survenue le 20 mars 1619, Denis de Vion épousa le 26 octobre suivant dame Jeanne de Piedefer, veuve de Gille de Barville, Denis de Vion mourut le 11 mars 1641, et fut inhumé en l’église de Tessancourt. Jeanne de Piedefer lui survécut quelques années, se remaria avec Jacques de Damas, seigneur des Tournelles. Elle décéda à Grosrouves le 29 octobre 1659, et ses restes furent transportés à Tessancourt. Henri de Vion fils aîné de Denis, né en 1606, se maria le 4 novembre 1630, à Anne de Barville, issue du premier mariage de Jeanne Piedefer. Le 11 mars 1644 il soutint un procès contre Claude de Lorraine, abbé du Bec-Helloin qui se qualifiait indûment de seigneur de Tessancourt.

Henri de Vion

Henri de Vion, décéda le 10 mai 1663, au château de Tessancourt, où était morte Anne de Barville, le 12 juin 1647, ils furent inhumés, dans l’église de Tessancourt. De leur union était sortis six enfants, dont Jean-François de Vion, qui fut seigneur de Tessancourt; marié à Gabrielle Le Coigneux, il en eut trois enfants. Jean-François de Vion, mourut le 20 novembre 1685, et à la fin de décembre de la même année décéda sa femme Gabrielle le Coigneux.

René de Vion

René de Vion, leur fils aîné fit, en 1698, registré ses armes à l’armorial de la généralité de Paris. En 1701, il épousa Marie de Barville, fille de Robert de Barville, qui mourut sans hoir de son corps. René de Vion épousa en seconde noce Marguerite de la Salle Carrière, dont il eut trois filles: Marguerite-Françoise-Geneviève, dame de Maisoncelles; Elisabeth-Françoise-Geneviève, dame de Mallancourt et Marie-Anne de Vion, dame de Tessancourt. René de Vion mourut en 1740.

Marie-Anne de Vion

Marie-Anne de Vion, mariée à Joseph-Marie de la Motte, comte de Montmorin, vendit la terre de Tessancourt à Jean Philippe François de Vion, seigneur de Gaillon et à Catherine de Gars, son épouse, moyennant la somme de 72.200 livres. Le 21 avril 1758, François Philippe de Vion, céda à François Jacques de Grouchy, seigneur de Sagy, Villette et Condécourt, le fief de Jean de Villette, en partie, et, le seigneur de Grouchy, cède la chapelle et tous les droits d’icelle lui appartenant, comme bénéficiaire de Pierre Michel Cousin, conseiller du roi procureur général du roi, et comme seigneur de la Maraiche, nommé autrefois le fief de Banthelu, dont François de Grouchy était encore seigneur du fief de Banthelu; les droits de la chapelle de Tessancourt lui appartenant. Le registre censier, de la seigneurie de Tessancourt, fait par Antoine de Vion, chevalier, seigneur de Gaillon-Tessancourt est accompagné de lettres patentes du roi, du 22 mai 1777.

Terre de Tessancourt et fiefs

Cette terre de Tessancourt, comprenait plusieurs fiefs. Le fief de Sautour, le fief de Lèvemont, situé au Fort de Meulan, le fief de la Coquillière, ou d’Orzeaux; le fief de Moulin-Neuf ou d’Orzeaux; le fief de Pouillère; le fief des Commieux; le fief de Campreny; le fief de Banthelu au hameau de la Maraîche auquel le seigneur de Gaillonnet avait un droit, qu’il avait abandonné à celui de Gaillon; le fief de Saint Niçaise, contenant le tout de 170 arpents et un fief nommé Luce, sis à Nucourt, près de Magny.

Le fief de la prévôté des chevaliers, et de Jean de Villette, au lieudit le carrefour du lieu tenant du côté au jardin du curé. La ferme de la Prévôté de Tessancourt était d’un produit de 10 livres et fut estimée 140 livres puis vendue, à titre d’engagement et rachat perpétuel; elle fut donnée au duc François d’Alençon qui l’aliéna.

Le fief de l’église, que possédait celle-ci comprenait: 1° l’église, 2° le cimetière et pourtour, 3° un arpent de terre sur le territoire, relevant toujours du seigneur suzerain de Meulan. Par acte passé devant Me Chesnou, notaire à Meulan, du 16 mars 1780, Antoine de Vion déclare que sa terre et seigneurie de Tessancourt, relevait du roi et du Prince de Conti et qu’elle consistait dans les fiefs énumérés en 1777, plus le domaine non fieffé; le lieu seigneurial de Tessancourt où était le château.

Le lieu seigneurial

Le lieu seigneurial était devant le château, et consistait en un bâtiment nécessaire pour l’exploitation d’une terre, colombier, volière, cour et jardin fermé de murs, terre, bois, saulaie, pâturage et friches, contenant 37 arpent 27 perches et un quart, sis au lieudit des Horzeaux, tenant d’un côté à l’Orme, le chemin et sentier qui va en bas de Tessancourt à la chaussée pavée de Meulan à Magny. Plus cinquante perches de bois taillées, un pressoir et bâtiment et le moulin des Orzeaux. De l’ancien domaine composant les biens de la ferme le Couldray, dont les bâtiments furent démolis en 1666, suivant la permission de M. Maximilien François de Bétume, lieutenant général de Mantes et Meulan après l’enquête faite par M. de Blois, le 11 avril 1666.

Les 68 arpents et demi de terre dépendant de l’ancien domaine furent affermés par les moines de Saint Niçaise, à Denis Ravanne, fermier et receveur de la terre et seigneurie de Tessancourt, moyennant la somme de 340 livres payable au jour de la fête de la Saint Jean-Baptiste par bail passé devant Darlingue le 29 décembre 1736. Le fief de Saint Niçaise consistait en 72 arpents, 4 deniers de censives à prendre sur les 50 arpents d’héritage, vignes, terres labourables. Ainsi qu’il en est spécifié dans les fois et hommages faits par M. de Vion, le 7 décembre 1637, Henri de Vion en 1645 et Jean François de Vion en 1666.

Les 68 arpents et demi de terre dépendant de l’ancien domaine furent affermés par les moines de Saint Niçaise, à Denis Ravanne, fermier et receveur de la terre et seigneurie de Tessancourt, moyennant la somme de 340 livres payable au jour de la fête de la Saint Jean-Baptiste par bail passé devant Darlingue le 29 décembre 1736. Le fief de Saint Niçaise consistait en 72 arpents, 4 deniers de censives à prendre sur les 50 arpents d’héritage, vignes, terres labourables. Ainsi qu’il en est spécifié dans les fois et hommages faits par M. de Vion, le 7 décembre 1637, Henri de Vion en 1645 et Jean François de Vion en 1666.

Dans le registre de 1777, il est fait mention de plusieurs pièces de vignes assez importantes et tenues en grande partie par des particuliers, comme Antoine Emmanuel Lebeau, greffier au bailliage d’Evecquemont qui, en 1777, possédait plusieurs biens à Tessancourt. Les archives de la fabrique de l’église de Tessancourt, renferment plusieurs déclarations entre les années 1583, 1584 et 1616 à 1632, du sieur Thomas Girout, de Antoine Prévot, la dame Alagille, Jean et Guillaume Marmoisin, Christophe Gara l’aîné, fermier et receveur du temporel du prieuré Saint Cosme et Saint Damien de Meulan, donne à l’église et paroisse de Tessancourt en mémoire de son père Guillaume Gara, en son vivant archer du roi, l’héritage suivant:

Un quartier de vigne assis au territoire du dit Tessancourt, au lieudit Horzeaux, à charge de faire prier pour lui. Le sieur Guillaume Cappi, fit une déclaration pour deux quartiers de vigne, situés aux Horzeaux.

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